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| موضوع: كل ما يخص هندسة المعمارية لنظام ل م دي . السبت يوليو 09, 2011 6:23 pm | |
| Introduction
L’Université symbolise le savoir et l’apprentissage, elle constitue même l’organisme principal qui favorise le savoir pour le savoir. Mais on ne peut plus de nos jours adopter des méthodes pédagogiques passives qui ne tiennent pas compte des potentialités et des capacités des récepteurs.
On doit à l’ère actuelle adopter un enseignement supérieur fondé, moins sur la mémorisation des faits que sur l’apprentissage des concepts et la stimulation des facultés d’observation, d’analyse et de raisonnement. L’expérience et le travail pratique doivent donc y prendre place d’une manière affirmée. Il ne suffit pas non plus d’apprendre et comprendre les phénomènes, il faut aussi savoir les interpréter et les placer dans une perspective globale. D’où le rôle des écoles d’architecture comme moteur dans la réflexion sur l’art de produire les villes et l”art de les construire.
Depuis la création de la première école d’architecture le BAHAUS, on a toujours pensé travailler sur trois paramètres de façon indissociable : l’esthétique (représentation, expression, formalisation et théorie de l’art), L’éthique (l’usager et son environnement socioculturel) et la Technique (connaissances scientifiques en relation avec les caractéristiques physiques de l’objet).
En effet les compétences que l’on exige d’un architecte sont axées à la fois sur l’acquisition d’une expertise pratique et d’un savoir scientifique, et c’est en autre ce que L.M.D offre en terme de flexibilité de sa perspective.
Dans ce contexte, Le LMD est un système qui se démarque de l’enseignement académique classique dont l’objectif était l’apprentissage d’un métier, se résumant à l’acquisition d’un savoir faire, qui puisait ses outils et ses références dans tout ce qui avait été accumulé par la tradition, et par les sciences et les découvertes. Aujourd’hui, on a besoin de former les étudiants, non pas à la pratique d’un métier, mais pour qu’ils soient à même d’intégrer un processus dynamique qui prend en considération les interférences disciplinaires, le développement des différents champs de connaissance convoqués pour la prise en compte des dimensions techniques, scientifiques et humaines.
Réorganisation des études d’architecture
Sur le fond ce système privilégie l’interdisciplinarité, valorise le travail personnel de l’étudiant, rend possible la mobilité à l’échelle nationale et mondiale, et améliore la flexibilité de la formation. L’évaluation est normalisée au moyen du système ECTS (european crédits transfert system)). Les crédits sont attribués aux unités d’enseignements et sont capitalisables et transférables. 11es représentent le volume de travail de l’étudiant. Généralement en Europe un ECTS est équivalent à environ 20 à 25 heures de travail , dont 12 à 15 heures représentent la part de volume horaire présentiel et 8 à 13 heures la part de travail personnel. Les périodes d’enseignement sont semestriels. A la licence correspond six semestres et 180 crédits, au master quatre semestres et 120 crédits, enfin au doctorat six semestres et 180 crédits.
Le candidat devra choisir, en fonction d’un profil défini, un menu parmi ceux proposés par l’université. Ceci sous entend la mobilité de l’étudiant, et nécessite le recyclage continu de l’individu tout au long de sa vie professionnelle. Le LMD comprend trois séquences : la licence, conçue comme une initiation aux différentes disciplines concourant à la définition d’une catégorie professionnelle ; le master destiné à focaliser sur un domaine de connaissances particulier pour affiner un savoir faire appartenant à une catégorie professionnel ; le doctorat réservé à la recherche et au développement du champ de connaissance et de savoir faire. Cette dernière séquence ne concerne qu’un pourcentage d’individus qui présenteraient les potentialités requises pour entreprendre cette démarche complexe et fastidieuse, dans le sens où elle exige que l’on s’y consacre exclusivement.
Le LMD a pour objectif de normaliser les équivalences des diplômes et de permettre la flexibilité de la formation au moyen d’un enseignement à la carte. En principe, au cours de son cursus, l’étudiant peut changer de filières, opter pour des enseignements dispensés dans des institutions différentes, qu’elles soient locales ou étrangères. La pertinence de ses choix devant êtres dictée par la cohérence de son parcours spécifique. Cette conception de l’enseignement n’est pas compatible avec le système qui veut que l’architecte habituellement voué au travail de bureau d’étude, reçoive une formation générale. Les institutions d’enseignement en Algérie comme les écoles françaises, fonctionnent sur ce modèle hérité de la tradition des beaux arts. C’est ce qui explique une certaine résistance en France à l’application du LMD . Pour une prise en compte de l’évolution du monde de travail
La nécessité d’adopter le LMD est chose acquise. Il faudrait prendre conscience qu’il ne suffit pas d’adapter le contenu des programmes actuels à la forme, mais qu’il s’agit d’entreprendre une reforme sur le fond.
Le LMD est ce qui correspond le mieux à la modernité, il s’agit à la fois de savoir faire et de savoir être .C’est une réponse adéquate aux questionnements qui se posent à l’enseignement moderne de l’architecture. Dans la pratique, les professionnels du cadre bâti affrontent des situations diverses. Les différents programmes, les multiples échelles d’intervention, de l’objet au territoire, interpellent une interférence disciplinaire de plus en plus grande et complexe. De la même façon que les sciences sont en perpétuelle évolution, les problèmes qui se posent aux concepteurs sont en perpétuel devenir.
L’enseignement sous sa forme académique et perspective n’est plus à même de faire face à cette complexité. L’alternative que représente le LMD, n’est envisageable qu’à la condition d’inscrire les institutions d’enseignement au regard de la diversification du métier d’architecte, dans une perspective qui redéfinit nos propres catégories de l’enseignement.
L’étudiant devrait pouvoir, en principe avoir l’enseignement spécifique, dont il a besoin, là où il est dispensé. Ailleurs que dans l’enceinte du département si nécessaire.
Par ailleurs, plusieurs professionnels (promoteurs immobiliers, les gestionnaires de la ville, les experts, etc) sont directement impliqués dans l’architecture. Il conviendrait qu’ils intègrent ne serait ce que la licence pour acquérir les connaissances de base. D’autre part, l’exercice du métier suppose la maîtrise d’un domaine spécifique parmi d’autres et nécessite des compétences qui dépasse le niveau du master, si l’on considère que du fait du développement des nouvelles technologies (modélisation, simulation), ont manifestement fait évoluer le travail même du bureau d’étude.
Mais comment intégrer l’enseignement du projet au système LMD ?
Paradoxalement c’est sans doute à travers le projet que vont se tracer les chemins de connexions vers les autres filières. Ce n’est pas nouveau de dire que le projet est la spécificité de la discipline. Il s’agit d’abord de s’entendre sur la définition. Pour ma part, je considère le projet comme un acte de création et de production « d’objet-espace » où l’articulation du penser et du faire nécessite une approche interdisciplinaire qui fait appel à trois champs spécifiques qui mettent en jeu trois paramètres de façon indissociables : l’esthétique (représentation , expression , formalisation et théorie de l’art), l’éthique (l’usager et son environnement socioculturel et la technique (connaissances scientifiques en relation avec les caractéristiques physiques de l’objet). En effet les compétences que l’on exige d’un architecte sont axés à la fois sur l’acquisition d’une expertise pratique et d’un savoir scientifique. La perspective offerte par le LMD va dans le sens de la flexibilité et encourage l’interdisciplinarité. Cependant, seul un encadrement au plus près de l’étudiant pourra garantir la cohérence de son parcours. Il est donc nécessaire de consacrer une part du volume à ce type d’encadrement. Il n’est pas inutile, du reste, de prévoir des cycles de formation destinés aux tuteurs chargés d’accompagner les apprenants.
De plus, dans l’enseignement aujourd’hui plutôt que de privilégier la motivation et l’éveil, la tendance est également à la quantité. Il s’agit en effet d’inverser la vapeur. L’objectif est d’alléger les programmes au niveau individuel, tout en gardant l’éventail des matières enseignées à l’école. Dans ce contexte, le LMD serait bienvenu, en ce sens qu’il permet un aménagement entre matières imposées et opérationnelles. Les choix sont dictés par les besoins d’un parcours universitaire spécifique. Aux enseignants de s’assurer de la cohérence de l’ensemble. La souplesse de la formation est doublée d’une conformité aux stands internationaux qui devrait permettre l’accessibilité aux autres institutions universitaires, qu’elles soient nationales ou étrangères.
Les écueils de la réforme Sans pour autant perdre de vue les objectifs pédagogiques incontournables et en préservant la formation universitaire, évitant l’option de formation purement professionnelle, il nous semble nécessaire de caler l’enseignement au monde du travail et d’établir des situations de repondant-écoute entre les deux. Une enquête sur les parcours respectifs des jeunes architectes, nouvellement insérés dans la vie active, nous permettrait de répertorier les nouvelles branches d’activités et d’évaluer les besoins avenirs. C’est à partir de ce contexte qu’il faudrait, placer la restructuration de l’enseignement. Il serait absurde de se *******er de changer la forme, sans s’attaquer au contenu. L’exigence de s’aligner sur le système européen à savoir licence pose la question avec acuité pour le palier L. L’enseignement dispensé aujourd’hui, ne permet pas à l’étudiant, au bout de trois ans, de rentrer dans la vie active, ni de valider les compétences nécessaires lui permettant l’accès à d’autres passerelles, locales ou étrangères. Avec la conviction que le temps nécessaire pour l’acquisition des compétences permettant l’accès au métier d’architecte maître d’oeuvre, est supérieure à cinq ans.
D’un autre point de vue, la réussite de l’opération reste tributaire de l’intégration du monde de l’emploi à la réflexion menée dans l’université. Bien que l’équivalence des diplômes soit « garantie », il est nécessaire de situer le projet du LMD dans le contexte économique et social algérien. Il convient d’évaluer les besoins et aspirations des uns et des autres afin que les formations soient calées sur la réalité.
Dans les pays anglo-saxons, exception faite de AA School dont sont issus des architectes comme Rem Koolhaas, on ne forme pas des architectes au sens traditionnel du terme, mais plutôt des profils multiples et très spécialisés dans des domaines relatifs au cadre bâti, au paysage ou au design. Il est temps, du reste que, que la formation se dissocie de l’exercice de la profession pour aboutir à la diversification.
D’ailleurs les tentatives de reforme depuis les années 1996 l’enseignement de la méthodologie du projet fut accentué, pour rompre avec l’apprentissage du métier par mimétisme. Si l’on sait que le projet devenait désormais un prétexte permettant de faire émerger un processus de conception. L’évaluation devait porter sur la cohérence du processus dont l’objet produit représentait la forme.
Néanmoins, nous constatons que dans nos établissements d’enseignement aucune disposition n’avait été mise en place en vue de préparer la conformation au LMD, et même ceux l’ayant mis en oeuvre n’ont rien prévu pour aller dans le sens de la flexibilité et rendre possible les réorientations vers d’autres filières similaires (urbanisme, géographie urbaine, ingénierie...). Malheureusement, on continue d’enseigner de façon traditionnelle. Ceci explique autant que la ténacité des méthodes habituelles dont on a du mal à se défaire, que par le manque de moyens dont disposent les établissements. Pendant longtemps nous n’avons pas eu, dans nos rangs, d’enseignants du corps habilité à diriger des recherches. Par conséquent, nous n’avons pas pu élaborer de façon continue des structures de recherche et mener le travail nécessaire de conceptualisation de l’enseignement. Depuis toujours, les structures d’encadrement de projet de fin d’études, de stages, etc, prévues dans les textes, ne fonctionnent pas toujours comme il faut.
Alternative et mise au point La reforme LMD pose un certain nombre de problèmes qui, envisagés avec rigueur et dans l’intérêt des étudiants et de la qualité de l’enseignement et de la formation des institutions peuvent être résolus de façon simple, dans un premier temps en prenant en considération : - Le déroulement des cursus et les différentes étapes de la formation ; - Le contenu des enseignements et leur répartition dans le cursus ; nombre d’heures, caractères (cours, atelier, TD, séminaires). - Les capacités et ressources matérielles et humaines nécessaires à la mise en place de cette reforme et notamment ses implications sur la formation doctorale.
Le déroulement du cursus et les différentes étapes de la formation constituent un cadre général et doit recueillir l’assentiment du plus grand nombre d’enseignants de chaque département d’architecture si ce n’est pas la totalité. Il doit être adapté aux conditions particulières de chacun d’eux.
Les étudiants en architecture à l’issu d’une formation de trois années reçoivent un diplôme conférant le grade de licence, diplôme qui constitue une étape nécessaire et indispensable de l’étape suivante à savoir le Master. Ainsi, la licence n’est pas un diplôme professionnalisant et ne saurait ouvrir la porte à un sous diplôme d’architecte ou de technicien architecte.
Les étudiants en architecture ayant suivi une formation de 5 années reçoivent à la fin de la cinquième année et à l’issu d’un projet personnel de fin d’études accompagné d’un mémoire, le diplôme d’architecte d’état conférant le grade de master.
A ce stade de grandes orientations sont possibles qui ne sont pas exclusives pour les étudiants :
- la maîtrise d’oeuvre dans toute sa diversité ; - l’enseignement, la recherche et la publication ; - l’association de ces deux activités précédentes dans le cadre des textes réglementaires ; - d’autres directions professionnelles liées à l’architecture et à la formation.
Pour obtenir l’agrément, une sorte de diplôme d’habilitation à la maîtrise d’oeuvre en son nom propre, l’étudiant titulaire du master en Sans et du diplôme d’architecte d’état, devrait suivre une formation professionnelle délivrée par l’établissement d’enseignement d’architecture comportant une immersion professionnelle (public, privé, autres), à travers une pratique professionnelle dans son ensemble : droit, gestion de bureau d’étude, gestion de chantier.
Le diplôme est délivré par l’établissement d’enseignement d’architecture, à la suite de l’examen d’un mémoire faisant état de l’expérience acquise, par un jury compétent composé d’enseignants et de membres du corps professionnel. L’étudiant pourrait alors s’inscrire à l’ordre des architectes.
Par la suite, l’in******ion en doctorat n’est pas automatique. Elle suppose qu’un corps d’enseignants a vérifié les capacités à la recherche de l’étudiant et l’intérêt qu’il développe pour les métiers de l’enseignement et de la recherche.
A l’issu du master devront être crées des diplômes de spécialisation et d’approfondissement dans différents domaines : architecture, projet urbain, patrimoine, formes et significations, histoire architecturale et urbaine, paysage et architecture des territoires, techniques et constructions, etc.
Par ailleurs dans le cadre de l’école doctorale, il serait particulièrement dynamisant que les études doctorales et les recherches puissent être menées avec des membres professeurs présentant des profils scientifiques diversifiés. Le doctorat à ce titre serait alors délivré par un jury compétent de membres et professeurs habilités à diriger des recherches dans les domaines de l’architecture , de l’urbanisme , de l’histoire, du projet urbain, des techniques et des sciences humaines (sociologie, anthropologie).
Il conviendrait de rappeler que si on adopte le LMD uniquement dans sa forme 3,5, 8 sans en comprendre l’esprit, le risque est grand qu’on se retrouve avec une « coquille vide ». En réduisant de trois années la formation actuelle (5, 7, 11) sans en changer les objectifs et les contenus, on aboutirait à une dévalorisation de nos diplômes. Le fait de dissocier la formation du droit à l’exercice du métier, suppose la mise en place dispositifs légaux, et de structures adéquates. La loi régissant l’exercice de la profession ne reconnaît que le diplôme d’architecte ou équivalent, or l’université ne devrait plus en délivrer. L’ordre n’a ni la capacité, ni le discernement, ni le recul nécessaire pour octroyer les licences d’exercice. Les établissements d’enseignement d’architecture auront-ils les moyens et les prérogatives pour mettre en place les structures représentatives nécessaires ?
Si on se réfère rien qu’aux conditions de déroulement des soutenances, les jurys de soutenance de fin d’études devraient être composés représentant de l’ordre, un représentant des instances de tutelle, un enseignant). Ceci aurait oeuvré pour faciliter le système de recrutement. L’un des dispositifs mis en place dans les pays anglo-saxons pour garantir la cohérence des différents parcours est le système de tutorat, va-t-on l’instaurer ? si oui cela impliquerait la redéfinition du volume horaire des enseignants . Un autre écueil tient aux pratiques habituelles du rythme de l’année universitaire. Alors que dans les pays anglosaxons, dont on s’inspire, l’année se compose de deux semestres de 18 semaines sans compter la cession d’été « the summer term », nous disposons de deux périodes de 13 semaines seulement chacune.
Conclusion La réussite l’instauration du système LMD reste tributaire de l’intégration du mode d’emploi et à la réflexion menée dans l’université. Dans cette alternative, bien que l’équivalence des diplômes soit « garantie », il est nécessaire non seulement de situer le projet L.M.D dans le contexte économique et social du pays. Mais il convient également de rester vigilants et de veiller à la mise en place de tous les dispositifs nécessaires au bon déroulement des opérations, sans quoi, on peut s’inquiéter de la réussite d’une réforme en l’absence de moyens, légaux, financiers, humains. En outre, il faudrait réfléchir aux débouchés possibles pour les licenciés en architecture afin de ne pas pousser l’ensemble des étudiants à aller jusqu’au master, fut —il professionnel. De surcroît notre appréhension, face au système LMD, se justifie par le fait qu’il est plus facile de changer les textes que les mentalités, et une reforme ne vaut que par les personnes qui sont appelées à l’appliquer
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