ابــن الاسلام إدارة المنتدى
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| موضوع: Les Philosophes Grèque/2-PLATON الإثنين ديسمبر 27, 2010 2:30 am | |
| Platon (427-347 av.J.C.)
a) La vie et les œuvres principales
Fils de famille hautement aristocratique, Platon était davantage promis à une carrière politique qu’à la recherche philosophique. Ce fut la rencontre avec Socrate, lors de sa vingtième année, qui, semble-t-il, décida définitivement de l’orientation de sa vie. Grande figure philosophique, avec Aristote, du IV° siècle, Platon est un théoricien, contrairement à son admirable maître. Peut-être suspect comme disciple de Socrate qu’il avait suivi pendant huit ans, en tout cas bouleversé par sa mort, il quitta Athènes en –395 et n’y revint qu’en –387 pour y fonder dans le jardin de l’Académie une école où en même temps que la philosophie étaient enseignées les disciplines fondamentales, dont la mathématique.
Il y poursuivit son enseignement toute savie, avec de rares interruptions, infructueuses, pour essayer de concrétiser sa grande idée politique de la cité idéale gouvernée par les philosophes.
Son œuvre se compose de 35 dialogues dont la plupart mettent en scène le personnage de Socrate : les premiers dialogues : l’Apologie de Socrate, Protagoras, Gorgias ; les trois grands dialogues philosophiques : Phédon, le Banquet, Phèdre ; les dialogues politiques : la République et les Lois.
b) Analyse de sa méthode à travers ses premiers dialogues Dans les premiers dialogues, la pensée de Platon ne semble pas se démarquer de celle de son maître et ceux-ci donnent l’occasion de préciser la méthode socratique. C’est le souci de respecter cette méthode qui semble imposer à Platon la forme du dialogue.
Le dialogue n’est pas une ornementation littéraire, mais il est nécessaire à la recherche de la Vérité : Socrate n’accepte comme recevable qu’une idée obtenue à l’issue d’un processus dialectique serré ( il ne faut pas oublier que le mot « dialectique » est formé sur le radical du verbe « dialegomai » qui signifie « s’entretenir avec quelqu’un », « dialoguer »). La forme du dialogue permet, grâce à la succession des questions et des réponses, d’éliminer, par touches successives les approximations de la pensée et d’aboutir par l’usage de la Raison à la définition d’Idées générales comme le Bien, la justice, la tyrannie, la tempérance … Ces idées générales ou « concepts » sont seules capables de hisser l’esprit humain au-dessus des simples « opinions », multiples ou irréfléchies et souvent infondées car issues de nos sens particuliers et non de la Raison universelle.
Cette théorie du concept (par exemple le concept de la Justice étant la quintessence de tous les traits communs à toutes les actions justes particulières) qui nous semble aujourd’hui aller de soi dans toute réflexion sur la connaissance est une création du Socrate de Platon !
Platon fait sienne la maïeutique de Socrate et dans cette démarche il n’est pas facile de distinguer l’apport de l’un ou de l’autre.
La pensée se double d’une qualité littéraire qui donne à tous les personnages une apparence de vie et un caractère bien individualisé. Ainsi la lecture de ces œuvres ne manque pas de charme et de piquant.
c) La Métaphysique dans le Phédon, le Banquet et le Phèdre
Il faut entendre par « métaphysique » toute conception de ce qui est au delà de la perception physique du monde, c’est-à-dire la perception par les sens : le monde visible. La métaphysique de Platon est fondée sur le dualisme, c’est-à-dire sur la distinction entre l’âme et le corps : l’âme étant immortelle, alors que le corps est périssable. « L’âme désincarnée ne retourne pas au séjour divin après une seule vie. Comme l’enseignait Pythagore, les âmes vivent plusieurs existences successives et s’incarnent dans différents corps. Or, dans les temps qui ont précédé leur vie actuelle, et tandis qu’elles étaient affranchies de toute enveloppe corporelle, elles ont contemplé les vérités éternelles. Réincarnées, elles en conservent une conscience obscure, un souvenir estompé, mais qui peut, sous l’effet d’une attention active, reprendre ses couleurs. On comprend dès lors l’efficacité de la maïeutique : elle a pour objet, précisément, de provoquer cette attention à soi-même, ou plutôt aux vérités qui dorment dans l’esprit. La science n’est qu’une réminiscence : rien de nouveau n’est introduit dans l’âme, mais des souvenirs antérieurs à son incarnation se réveillent. » (Histoire illustrée de la littérature grecque, J. Humbert et H. Berguin, éditions Didier).
Ces vérités parfaites et éternelles que l’âme a contemplées, Platon les nomme « Eidê », les Formes, c’est-à-dire les Idées : le monde invisible et uniquement intelligible. Pour illustrer ce concept, Platon a recours, cette fois-ci dans la République, livre VII , au mythe de la Caverne : « Figure-toi des hommes dans une demeure souterraine, en forme de caverne, ayant sur toute la largeur une entrée ouverte à la lumière ; ces hommes sont là depuis leur enfance, les jambes et le cou enchaînés, de sorte qu’ils ne peuvent bouger ni voir ailleurs que devant eux, la chaîne les empêchant de tourner la tête ; la lumière leur vient d’un feu allumé sur une hauteur, au loin derrière eux. » (Platon, la République, VII ,512 a) Sur la paroi vers laquelle leurs yeux sont tournés, ils ne voient que les ombres portées d’objets extérieurs à la caverne et qu’ils prennent pour la réalité. Les hommes sont comme ces prisonniers : ils pensent que ce qu’ils perçoivent autour d’eux est la réalité, alors qu’il s’agit seulement du reflet du monde des Idées. Mais comme tous ces hommes ont en eux une âme qui a vu les Idées avant d’être incarnée, il est possible que certains d’entre eux, notamment les philosophes, en aient un souvenir confus . Le travail de la maïeutique consiste à faire remonter à la conscience le souvenir de ces Idées, donc la connaissance de la Réalité vraie, permanente et immuable. Cette Réalité invisible est constituée de tous les modèles uniques et parfaits engendrant les multiples copies imparfaites du monde sensible (par exemple, tous les chevaux concrets avec leurs imperfections sont des reflets de l'Idée parfaite de cheval). Dans le mythe de la Caverne, celle-ci est la métaphore du monde et de la société tandis que les prisonniers représentent l’humanité ordinaire. Le philosophe est représenté par un prisonnier qui se serait détaché de ses liens pour sortir de la caverne et aurait contemplé les objets réels et non plus leur ombre, s’accoutumant peu à peu à une lumière croissante pour en arriver à être capable de contempler la source originelle de cette lumière qui gouverne ainsi toutes les choses sensibles : le soleil, assimilé au Bien suprême, source de la sagesse, « gouvernant toutes les autres Idées, cause universelle de tout rectitude et de toute beauté. » (la République, VII)
Un tel homme, revenant dans la caverne, ne peut qu’apparaître étrange et insensé à ses anciens compagnons. Il ne peut que susciter leur incompréhension ou le désir de l’éliminer. Platon a-t-il volontairement assimilé le destin du « prisonnier libéré » du mythe, symbolisant le philosophe, à celui de Socrate ?
d) La Politique à travers la République et les Lois
La recherche du Bien ne peut se limiter à l’individu, mais elle doit aussi s’appliquer au gouvernement de la Cité. La construction de la Cité idéale selon Platon est l’objet de son ouvrage intitulé la République. De même que l’âme est divisée en trois parties (la raison, la volonté agissante et le désir), de même la Cité est partagée en trois fonctions correspondantes assumées respectivement par les philosophes ou gouvernants, les guerriers ou gardiens et tous les dispensateurs des biens matériels.
Le gouvernement échoit au philosophe, sorti de la caverne et renonçant ensuite à la contemplation des Idées pour revenir de son plein gré dans la caverne et enseigner aux autres la Justice. Dans cet Etat, l’individu est subordonné à la collectivité et chacun remplit sa fonction selon ses compétences dans une complémentarité qui permet le fonctionnement. En effet Platon supprime la propriété individuelle, le lien familial et la distinction entre les sexes. Cette organisation pourrait faire penser à une société communautaire, mais elle repose sur une hiérarchie stricte fondée non pas sur une aristocratie de la naissance mais sur une aristocratie de l’intelligence.
Dans son dernier ouvrage, les Lois, Platon s’écarte de la Cité idéale pour définir les conditions possibles d’application de ses théories dans la réalité. Le projet est donc moins ambitieux mais l’auteur imagine toute une série de règlements contraignants destinés à empêcher toute corruption. L’accumulation de ces règlements donne l’image d’un régime plutôt totalitaire. Faut-il voir dans cette absence de liberté les conséquences des déceptions causées par les actions injustes de la démocratie athénienne, qui, par son essence, aurait dû garantir la liberté ?
La Cité idéale de Platon est la première utopie politique dans l’histoire des sociétés occidentales . Pour la première fois, un philosophe propose un mode d’organisation jugé idéal. | |
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djamele7892 إدارة المنتدى
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| موضوع: رد: Les Philosophes Grèque/2-PLATON الأربعاء فبراير 09, 2011 11:53 pm | |
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عاشق الريال مشرف عام
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