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| موضوع: O.E.L.F/COURS 2 الإثنين ديسمبر 27, 2010 2:49 am | |
| 2.1 Les peuples soumisLorsque lesRomains ont conquis la Gaule, ils y trouvèrent plusieurs peuples qui parlaient des langues différentes, dont le gaulois, mais aussi le grec, l'ibère, le ligure et le germanique. Le Sud (la Narbonnaise), occupé plus tôt par les Romains, abritait des Ligures et des Grecs dans l'Est, ainsi que des Ibères dans l'Ouest. Les Grecs étaient installés dans la région de Marseille (Massalia) dès 650 avant notre ère. C'est par la ville de Massalia que se développa l'influence grecque dans la région, car la colonie avait créé de nombreux comptoirs sur tout le long de la côte méditerranéenne. C'est ainsi que les Grecs avaient hellénisé une partie de la côte, mais dans la ville de Marseille le grec, le latin et le gaulois étaient couramment employés. Sur la côte est, le ligure était aussi utilisé, surtout entre Marseille et Gènes (aujourd'hui en Italie). Les Ligures, un peuple non indo-européen, occupaient avant l'arrivée des Romains une partie de la Provence actuelle, ainsi que les Alpes, l'Isère et une partie du territoire de l'Italie d'aujourd'hui. Dans l'ouest de la Narbonnaise (ainsi qu'en Espagne), habitaient les Ibères, un autre peuple non indo-européen; ils parlaient l'ibère, mais leur langue disparut très tôt après la conquête romaine de 120. De plus, la Gaule abritait aussi des Germains, aux confins des territoires: Chérusques, Bataves, Bructères, Chamaves, Chattuaires (ou Chattes), Ubiens, Sicambres, etc. Il y avait une Germanie romaine à l'ouest du Rhin et une Germanie non romaine à l'est et en Scandinavie. Tous ces peuples parlaient diverses variétés du germanique. À l'arrivée des Romains, environ deux à trois millions de Germains vivaient à l'est de la Gaule, alors que de 600 000 à 800 000 autres habitaient encore en Scandinavie. Nombreux furent les Germains qui servirent dans l'armée romaine comme «auxiliaires». À partir du IIIe siècle, des Germains vinrents'installer dans le nord-est de la Gaule, avec l'accord des Romains. Ces Germains furent soumis à l'influence de la langue latine. Le grec, l'ibère, le ligure et le germanique n'ont laissé de traces réelles que dans la toponymie locale, mais au début de la Gaule romaine ces langues étaient employées par lespopulations locales. Toutes ces langues avaient pratiquement disparu à la fin de l'Empire romain. Les Grecs, les Ibères et les Germains furent entièrement romanisés. Quant aux Ligures, leur langue avait tellement été celtisée que, dès le début du Ve peu près plus du gaulois.Il y eut, bien sûr, les Gaulois, un peuple celte. Les premiers Celtes apparurent en Gaule dès le IXe ou le VIIIe siècle avant notre ère dans ce qui constitue aujourd'hui la champagne . Ils ont rapidement conquis de vastes territoires, même si le Sud fut occupé plus tardivement, soit vers le IIesiècle avant notre ère. Le mot «Gaulois» est attesté, vers 168 avant notre ère, sous la forme de Galli par Caton l'Ancien pour désigner les habitants de la Gaule cisalpine (Italie du Nord).À l'époque de la conquête romaine par César (58-51), les Gaulois occupaient tout le nord et le sud-ouest de la Gaule, mais ils étaient moins présent dans le Sud, alors une colonie romaine (la Provencia Romana). On pouvait dénombrer près d'une centaine de peoples gaulois , mais les Romains n'en avaient recensé formellement que 44. On distinguait néanmoins les Belges (en Belgique), les Armoricains (en Armorique), les Aquitains (en Aquitaine) et les Gaulois proprement dits et appelés «Gaulois chevelus» parce qu'ils habitaient la Gallia comata ou «Gaule chevelue», une dénomination étrange de la part de Jules César en raison de l’étendue des forêts où poussaient le hêtre, le chêne, le pin et le sapin. Les Éduens, Bituriges, Séquanes, Arvernes, Lingons, Carnutes, Cadurques, etc., faisaient partie des «Gaulechevelue», une dénomination étrange de la part de Jules César en raison de l’étendue des forêts où poussaient le hêtre, le chêne, le pin et le sapin. Les Éduens, Bituriges, Séquanes, Arvernes, Lingons, Carnutes, Cadurques, etc., faisaient partie des «Gaulois chevelus»2.2 La langue des GauloisTous ces peuples parlaient une même langue, le gaulois, bien s'il existait des variantes locales importantes dans le temps et l'espace. Dans ses Commentaires sur la guerre des GaulesCommentarii de Bello Gallico), César décrit le peuple gaulois en affirmant qu'il était composé de «nations» différentes qui parlaient des langues distinctes : siècle, on ne la distinguait à La Gaule et ses habitants Toute la Gaule est divisée en trois parties, dont l'une est habitée par les Belges, l'autre par les Aquitains, la troisième par ceux qui, dans leur langue, se nomment Celtes, et dans la nôtre, Gaulois. Ces nations diffèrent entre elles par le langage, les coutumes et les lois. Les Gaulois sont séparés des Aquitains par la Garonne, des Belges par la Marne et la Seine. Les Belges sont les plus braves de tous ces peuples, parce qu'ils restent tout à fait étrangers à la politesse et à la civilisation de la province romaine, et que les marchands, allant rarement chez eux, et, par conséquent, n’y introduisent pas ce qui est propre à amollir les cœurs, enfin parce qu’ils sont les plus voisins des Germains qui habitent sur l’autre rive du Rhin, et avec qui ils sont continuellement en guerre. Par la même raison, les Helvètes surpassent aussi en valeur les autres Gaulois ; car ils engagent contre les Germains des luttes presque journalières, soit qu'ils les repoussent de leur propre territoire, soit qu'ils envahissent celui de leurs ennemis. Le pays habité, comme nous l'avons dit, par les Gaulois, commence au Rhône, et est borné par la Garonne, l'océan et les frontières des Belges; du côté des Séquanes etdes Helvètes, il va jusqu'au Rhin ; il est situé au nord. Celui des Belges commence à l'extrême frontière de la Gaule, et est borné par la partie inférieure du Rhin ; il regarde le Nord et l'Orient. L'Aquitaine s'étend de la Garonne aux Pyrénées, et à cette partie de l'océan qui baigne les côtes d'Espagne ; elle est entre le Couchant et le Nord.
| Toutefois, il semble bien que Jules César ait manqué d'informations. Il est possible aussi qu'on interprète mal les propos de César qui ne mentionne ici que les Belges, les Aquitains, les Gaulois et les Helvètes. Or, il s'agit de peuples celtes situés géographiquement aux deux extrémités du territoire: les Belges étaient au nord-est et les Aquitains au sud-ouest, avec les «Gaulois» au centre; quant aux Helvètes, ils étaient installés au nord de l'Italie . De fait, il est probable que le gaulois des Belges et le gaulois des Aquitains soient plus ou moins différenciés, mais il est aussi probable que les connaissances de Jules César sur la langue gauloise soient très rudimentaires, pour ne pas dire à peu près nulles, même si on sait que César parlait le latin et le grec. Contrairement à César, les linguistes contemporains croient plutôt que la langue gauloise était relativement unifiée, à l'exception des régions situées aux extrémités du domaine celtique, notamment chez les Belges probablement plus influencés par les langues germaniques, et les Aquitains, par les langues ibère et basque. Bien que le gaulois puisse être fragmenté en dialectes plus ou moins distincts, cette langue présentait sans aucun doute une homogénéité rare pour l'Antiquité, et ce, pour un territoire aussi vaste que la Gaule. Les Gaulois ne disposaient pas d'une écriture propre; il n'a jamais existé d'alphabet commun chez les Gaulois, les druides s'étant toujours opposés à un enseignement écrit des traditions religieuses, ce qui d'ailleurs constituera l'une des causes de la disparition de la langue gauloise. Dans les rares transcriptions préromaines en langue celtique, les Gaulois recouraient à des alphabets étrangers sans les transformer, en particulier l'alphabet grec. En somme, le territoire gaulois conquis par les Romains renfermait surtout des Gaulois, mais aussi des Grecs, des Ligures, des Ibères et des Aquitains, des Germains (le long du Rhin) et, bien sûr, des colons romains. La Gaule était alors peuplée d'une dizaine de millions d'autochtones et par environ 200 000 colons, fonctionnaires et soldats originaires de l'Italie, surtout dans la Gaule narbonnaise et la ville de Lyon (Lugdunum). Or, on le sait aujourd'hui, tout ce beau monde va changer de langue et passer progressivement au latin entre le IIe siècle et le Vesiècle | |
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